Certains produits comme les produits cosmétiques finis sont exemptés de Fiche de Données de Sécurité et de l’application du règlement CLP. Toutefois, le calcul des classifications CLP peut être pertinent, notamment pour connaître l’écotoxicité d’un produit. Cela peut être nécessaire dans le cadre d’un écolabel ou pour justifier de certaines allégations environnementales apposées sur le produit.
qu’est-ce que l’écotoxicité des produits cosmétiques
L’écotoxicité désigne la toxicité d’une substance ou d’un mélange pour les organismes vivants de l’environnement (poissons, algues, invertébrés, etc.).
Lorsqu’on parle de produits cosmétiques, on pense spontanément à la sécurité pour l’utilisateur : tests cutanés, tolérance oculaire, absence de toxicité systémique. Pourtant, la sécurité environnementale de ces produits est un enjeu tout aussi important, même si elle reste souvent moins visible.
En effet, une grande partie des cosmétiques finit sa vie dans l’environnement : gels douche, shampooings, crèmes solaires ou encore produits rincés après usage. Ces substances se retrouvent dans les eaux usées, puis potentiellement dans les milieux aquatiques.
Ce problème est particulièrement notable concernant les produits solaires qui peuvent directement se retrouver dans les mers, lacs et océans lors des baignades.
C’est là qu’intervient la question de l’écotoxicité.
Pourquoi ÉVALUER L’ÉCOTOXICITÉ DES PRODUITS cosmétiques ?
Même si le Règlement Cosmétiques (CE) n°1223/2009 ne prévoit pas explicitement un calcul d’écotoxicité, la question environnementale prend de plus en plus d’importance :
- Impact réel : certains ingrédients (parfums, filtres UV, conservateurs) peuvent s’avérer nocifs ou toxiques pour les organismes aquatiques. L’exemple bien connu est celui de certaines molécules de crèmes solaires accusées d’affecter les coraux.
- Attentes sociétales : les consommateurs recherchent des produits « respectueux de l’environnement ». Mais pour que ces allégations soient crédibles, elles doivent s’appuyer sur une évaluation scientifique solide.
- Convergence réglementaire : au-delà du règlement Cosmétiques, les exigences environnementales des réglementations chimiques (CLP, REACH, RSGP, EUDR…) influencent indirectement le secteur. Les autorités surveillent de plus près l’impact global des produits de consommation sur l’environnement.
Cette évaluation des dangers pour l’environnement peut se faire aussi pour d’autres typologies de produits tels que les produits de consommation courante étiquetés selon le règlement CLP, comme les parfums d’ambiance, les détergents, les e-liquides pour cigarettes électroniques… etc.
Quels outils pour évaluer l’écotoxicité ?
Il est possible de prédire l’écotoxicité d’un produit cosmétique en appliquant les critères de classification du règlement CLP :
- Évaluation de l’écotoxicité à partir de résultats de tests (ex. : toxicité aiguë pour les poissons, algues, daphnies).
- En l’absence de résultats de tests, évaluation à partir d’un calcul mathématique.
La méthode mathématique est simple, prudente et conforme à la logique réglementaire. Le résultat du modèle mathématique donne une vision du profil environnemental du produit.
Où TROUVER LES résultats de l’évaluation basée sur les critères CLP ?
Dans la pratique, les résultats de l’évaluation des dangers pour l’environnement sont indiqués sur la fiche de données de sécurité du mélange cosmétique, qui comprend la classification environnementale.
Grâce à la classification CLP, les formulateurs peuvent établir un profil de danger complet pour chaque produit. Une fois cette étape franchie, il devient beaucoup plus facile de communiquer de manière transparente, tant en interne, au sein des équipes de recherche et développement ou marketing, qu’en externe, lorsqu’il s’agit de démontrer sa responsabilité environnementale aux autorités ou aux consommateurs.
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